Les enfants de la grande ville N’ont pas le temps de voyager Ils dessinent derrière leurs grilles Des tas de pays oubliés Des pays où les fleurs sauvages Ne se faneront plus jamais Des pays où poussent les arbres Qui veillent sur tous les secrets
Les enfants de la grande ville N’ont pas le temps de s’évader Ils rêvent de femmes fragiles A la peau douce et parfumée Et quand il pleut dans leurs étoiles Il fait bon vivre à l’infini Au hasard de lointaines escales Ils oublient le gris de Paris
Oubliez moi leur disait l’enfant Oubliez-moi, moi je suis vivant
Les enfants de la grande ville N’ont pas le temps de s’amuser Leurs chevaux sont automobiles Et leurs poneys abandonnés Les quatre murs de leurs maisons S’habillent de papier à fleur Où ils dessinent les saisons Avec des feutres de couleurs
Refraint
Les enfants de la grande ville Parfois sautent du haut des tours Pour se libérer de ces fils Qui leurs interdisaient l’amour Ils ne disent pas de prières Mais ils gardent au fond des yeux Un petit peu de la lumière Qu’ils n’avaient pas trouvé chez eux