la nuit bleue nous consume. au matin il ne reste, qu’un soupir de brume, la cendre de nos gestes. la longue nuit nous brûle, dans son brasier de lune, et réduit au néant nos corps incandescents.
la nuit bleue nous consume, au matin il ne reste, de mes ailes aucune plume, je vacille, je m'affaisse, la longue nuit nous brûle, emportant une à une, dans le feu des caresses, nos années de jeunesse.
un écho de tendresse, le silence traverse. un parfum de détresse, m’enivre après l’averse. j’en appelle aux déesses, aux puissances célestes, que toujours l’on renaisse, non jamais, vie ne cesse.
la nuit bleue nous consume, alors, que joue l’orchestre, jusqu’à l’heure posthume, la dernière arabesque! la longue nuit nous brûle, alors, dansons d’ivresse au fil de l’amertume scintillons d’allégresse!