Dans mon lit au saut ce matin Je me suis regardé Dans ce miroir bien trop haut Dans le domaine des kilos Etre trop rond être trop gros Cela peut parfois être gênant Plutôt que de manger à la hâte Ce qu’il m’avait été permis de consommer J’ai même pensé à partager Sans savoir tout ce que j’avais gardé Moitié moitié supérieures inférieures
Je regarde le ciel Lorsqu’il est bleu Je suis heureux
Dans un coin de ma chambre J’ai gardé le rendu Et le reste un chat l’a dérobé Les fraises et les viandes sur moi Je les ai appliquées De mie de pain je me suis fait Un petit chapeau blanc et un costume En feuilles de salade et de papier Mon nez s’est allongé et lyophylisé Je ne peux même plus savoir Si j’ai bien digéré
Seul comme tout vent C’est moins exhibitionnant Chez soi qu’au restaurant J’ai juste maigri J’ai juste arrêté de manger Tout ce que j’avais en trop S’effaçait tout ce que je refusais Je le perdais je le laissais
Et sans savoir pourquoi ni comment Je fais corps avec lui si grand Sur les routes en ciment Vers des locaux désaffectés De base aérienne sans alcool Et sans fumée Je comprends que vous ayez gardé Votre cyprin doré Dans votre bouche très bien fermée Mais les gitans qui crient affamés Lorsqu’enfin perdus Je ne les vois déjà presque plus Lorsqu’ils s’approchent de toi Lorsqu’ils s’approchent de moi