Après cette si longue nuit, se réveiller enfin Tant d'années de ténèbres chassées en un matin Voir se dissiper dans un clair ciel d'hiver Cette rage sans espoir, cette anxiété amère Ne plus avoir de comptes à rendre qu'à soi-même Chasser d'un seul coup les dernières migraines Se réveiller sans crainte, sans ce tonnerre sourd Qui ébranle le cerveau à chaque nouveau jour
Une aurore éternelle Une aurore éternelle Une aurore éternelle Une aurore éternelle
Ne plus rien ressentir qu'un apaisement froid Avoir évité et la peste et le choléra Se relever enfin dans une aube glaciale Ne plus s'encombrer n du bien ni du mal Ni remords ni rancunes, un oubli sans appel des années d'aigreur jetées à la poubelle Ne plus rien attendre, se laisser glisser Sans appréhension, sans hâte et sans regrets
Se diluer, se dissoudre Ne plus jamais chercher à en découdre Calme plat, échos sourds S'accommoder pour une fois de ce mortel séjour