Fin de vacances à Paris Encore un mois d’août sous la pluie A tituber de bar en bar Sur les traces de Freddy Lombard Mais y a ni Sweep ni Dina Que mon cafard qui est toujours là Quand je fais le tour du pâté de maisons Entre deux averses d’arrière-saison
Et le temps passe En laissant dans nos cœurs comme un goût dégueulasse Et les jours filent Avec le rythme morne de nos remords fébriles Et on se crève On se surprend à bazarder tous nos vieux rêves Et on s’aigrit Au fur et à mesure que le temps s’obscurcit Et le temps passe, la vie aussi Et tout s’efface, et tout s’oublie Et on s’angoisse, et on vieillit Et on se lasse dans l’agonie
Vingt mètres carrés, troisième étage Pile de vaisselle sur fond d’orage BDs ouvertes, revues par terre Vue sur le périph et sur le cimetière Et Chaland y est passé aussi En 1990 Sur l’autoroute, un jour de pluie Et Freddy part pour le Paradis
K. Dick et Drieu la Rochelle Pour remettre de l’ordre dans mon bordel Et toujours une bouteille de Smirnov Réponse à toutes les catastrophes Goût de Craven et de Monte Cristo Je balance mes vieux tickets de métro Et je replonge sans demander mon reste Dans Vacances à Budapest