Désirer sans espoir, Regarder sans rien voir, Se nourrir de ses larmes, S'en reprocher les charmes, S'écrier à vingt ans : « Que j'ai souffert longtemps ! » Perdre jusqu'à l'envie De poursuivre la vie : On me l'a dit un jour, C'est le vrai mal d'amour.
On me l'a dit un jour, C'est le vrai... le vrai mal d'amour.
Dans ses songes secrets, Revoir les mêmes traits ; Craindre la ressemblance Qu'on appelle en silence ; En frémissant d'aimer, Apprendre à l'exprimer ; Pleurer qu'un si doux songe Soit toujours un mensonge : On me l'a dit un jour,
C'est le vrai mal d'amour.
On me l'a dit un jour, C'est le vrai... le vrai mal d'amour. Mal d'amour...
S'arracher aux accents, Que l'on écoute absents ; Mais, en fuyant l'orage, Détester son courage ; Trembler de se guérir, Le promettre... et mourir ; Voilà ce qu'on ignore, Quand on espère encore : On me l'a dit un jour, On me l'a dit un jour... C'est le vrai mal d'amour.
On me l'a dit un jour, C'est le vrai... le vrai mal d'amour. Mal d'amour... On me l'a dit un jour, C'est le vrai... le vrai mal d'amour.