Y’en a qui élèvent des gosses au fond d’un H.L.M. Y’en a qui roulent leurs bosses du Brésil en Ukraine Y’en a qui font la noce du côté d’Angoulême Et y'en a même qui militent dans la rue avec tracts et banderoles Et y’en a qui en peuvent plus de jouer les sex-symbols Y’en a qui vendent l’amour au fond de leur bagnole
Mademoiselle chante le blues Soyez pas trop jalouses Mademoiselle boit du rouge Mademoiselle chante le blues
Y’en a huit heures par jour qui tapent sur des machines Y’en a qui font la cour, masculine, féminine Y’en a qui lèchent les bottes comme on lèche des vitrines Et y’en a même qui font du cinéma, qu’on appelle Marilyne Mais Marilyne Dubois sera jamais Norma Jean Faut pas croire que le talent, c’est tout ce qu’on s’imagine
Mademoiselle chante le blues Soyez pas trop jalouses Mademoiselle boit du rouge Mademoiselle chante le blues
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit
Y’en a qui se font bonne sœur, avocat, pharmacienne Y’en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t’aime Y’en a qui sont vieilles filles du côté d’Angoulême Y’en a même qui jouent femmes libérées Petit joint et gardénal, qui mélangent vie en rose et image d’Épinal Qui veulent se faire du bien sans jamais se faire du mal
Mademoiselle chante le blues Soyez pas trop jalouses Mademoiselle boit du rouge Mademoiselle chante le blues