Du même ventre, nés de la même mère Du même sang nous avons tout partagé Nous faisons tellement la paire1, comment s'imaginer
Qu'après trente printemps, aussi trente hivers Nous serions ainsi à nous dévisager Mon presque jumeaux mon frère, comme deux étrangers
On nous disait inséparables Les doigts d'une main, deux gouttes d'eau N'était-ce que du vent, du sable Des habitudes, rien que des mots ?
On s'est perdu tout doucement Sans même s'en apercevoir On s'est éloigné peu à peu dans un infini provisoire Avant qu'on perde la mémoire Avant qu'il ne soit trop tard Je viendrai te chercher
Que nous est-il arrivé chemin faisant ? Est-ce la distance, est-ce l'œuvre du temps ? A-t-on fait ce qu'il fallait ? Sommes-nous innocents ?
On se croise aux mariages, aux enterrements, Aux anniversaires, aux premiers de l'an2 C'est comme si l'on se mentait, Si l'on faisait semblant
Je te connais mieux que personne Mieux que toi je t'ai vu devenir Se pourrait-il qu'on se pardonne Cette lumière qu'on a laissée pâlir
On s'est perdu tout doucement Sans même s'en apercevoir On s'est éloigné peu à peu dans un infini provisoire Avant qu'on perde la mémoire Avant qu'il ne soit trop tard Je viendrai te chercher Je viendrai te chercher
On s'est perdu sans vague, Jour après jour, soir après soir Te souviens-tu de nos détours, As-tu rompu toutes nos amarres ? On n'avance pas sans histoire Et même s'il est trop tard Je reviens te chercher Je reviens te chercher
On s'est perdu, On se retrouvera si l'on sait le vouloir Avant qu'on ne perde la mémoire Avant qu'il ne soit trop tard Je viendrai te chercher
Te chercher Te chercher Te retrouver Je viendrai te chercher Te chercher