Emporté par la désillusion J'ai voulu traverser Un regard qui, par là, passait Serti dans le pâle oblong D'un minois tangué de tristesse et de rêves arrachés Que longeaient trop de regrets
J'ai du gagner ses empires, ses eldorados Chevaucher les gorges sombres de ses nuits Y braver l'âpre rancoeur D'un bonheur en lambeaux Qui bon an mal an m'a suivi jusqu'ici
R.: Elle m'a fait danser Elle m'a fait danser Toutes les fiestas mexicaines Elle m'a fait jouer des scènes Héroïques, le coeur idiot J'en ai gardé des tracés sur le carreau Elle m'a dit tant: "go!"
A défier l'inutile A me bâfrer d'arènes J'ai lèché le cul des villes En me vautrant sous ses traînes J'ai saigné ma vie, rendu ma vie sienne
Elle m'a fait danser A bout de ficelles Comme un paon arqué J'ai lustré ma roue tant elle écartèle
Elle m'a fait danser La rumba cruelle du beau cavalier Qui lui prit la lune, tant elle était belle
A ses sommets de colline A tous ses chapeaux J'ai planté mes larmes comme on lance un défi Et là, je me suis senti Aussi vain qu'un drapeau Qui bon an mal an n'a plus vaincu depuis .../... J'en ai gardé un pavé sur le carreau