Y avait des arbres, il y avait des oiseaux Le blé devait se moissonner bientôt C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire Que c'est la guerre qui fait marcher l'histoire Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous
Les hommes sont arrivés par les labours Ils ont pris position dans les faubourgs C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit Et de se dire que la paix est finie Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit Et de s'enfuir avec un vieux fusil Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous
Puis ils ont occupé la préfecture Tué quelques otages le long d'un mur C'étaient des paysans, un charpentier Et la femme du petit vieux d'à côté Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous
Et pour ceux qui n'ont pas été d'accord Ya eu les barbelés, les miradors Ça se passe toujours de la même manière De tous les côtés du rideau de guerre Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous
Bien malin qui peut dire honnêtement Où se sont passés ces évènements Mais méfions nous qu'en y mettant des noms On se trompe de lieu ou d'opinion Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous
Aujourd'hui y a des arbres et des oiseaux Et le blé doit se moissonner bientôt C'est tellement beau qu'on peut pas croire Qu'une guerre pourrait faire basculer l'histoire Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous C'est tellement beau l'été qu'on a envie De défendre la paille avec l'épi Souvenez-vous je n'aimais que vous Je n'aimais que vous.