Matière brute carnée en métamorphose hyperbolique schizophrénique Axis mundi en formation de devenir solaire Agitation, palpitation, nuit, extase transcendante Une, des portes s'ouvrent - un instant indéterminé, subtil De vérités que l'on traverse, insaisissables Multiples et superposées mais toujours uniques Quête en perpétuel devenir
Et s'ouvre le ciel étoilé, infini au-dessus de l'immensité glacée Insondable et magique, baignée du silence des dieux Seuil, gouffre béant matérialisé d'étoiles, vertigineux qui m'appelle Et soufflent les vents froids en ce lieu - instant immobile dans la chute
Nuages noirs torturés tels des viscères s'élevant de carcasses de métal et de chair emplissent le ciel Machines destructions massives crachant la mort, inlassablement Râles d'agonie, détonations à répétitions étourdissantes, poussent à l'ivresse Spectateur-acteur au milieu du théâtre du chaos géniteur de temps - états nouveaux multiples
Et je plonge seul dans le grand océan amniotique, noir, sombre, froid, insondable Il n'y a pas de fond, pas de surface... Juste le monstre des profondeurs de l'angoisse qui s'approche, immense, Juste le silence d'un monde enfin mort
Et au milieu de la nuée de l'agitation immobile, en ce temps éternel écoulé et à venir Se ferment les portes sur l'entr'aperçu, Vie, mort, vie, intra extra cortex Infra ou supranaturel ?
Lové au sein des plus obscurs abysses vespéraux, de la nuit contenant le jour Inaccessible dans ce monde mourant composé d'hommes creux dont la vision ne leur appartient plus, si pressés et bientôt immobiles pour toujours Que tombe sur eux la nuit qui enclot l'Olympe de lumière, éternellement. Amen...