Freshali Assis dans ton coin, tu boudes, tu pleures sur ton sort Comme si la misère du monde s'abattait sur toi. Mais quel malheur t'as piqué, j'te vois tout dépité, chose bien insensée quand tu prends du recul et qu'tu t'attaches à observer. Fais pas la tête, bêta, regarde et tais-toi, Toute la palette de gens qui pourraient chialer. Pourtant la terre tourne toujours. Toi et tes dépressions de cocooné, Tu mérites un bon coup de pied dans le derrière. Ouvre les yeux, regarde en l'air, y'en a des plus à plaindre, et toi tu perds tous tes moyens dès que ça devient plus dur, tu craques pour un rien. Un bouc émissaire, une cible de choix, on arme, clic ! clic ! on shoote et basta ! Tu vis dans du coton, tu ne le sais même pas. Même si des fois c'est galère, y'a pas d'secret, c'est "remue-toi". J'dis pas qu'c'est facile, soyons un tant soit peu sérieux, Tout est relatif, on trouvera toujours plus malheureux.
Little J A regarder sans arrêt vers le haut, tôt ou tard cela nous perdra, Car le jour béni où on aura de quoi vivre à l'aise avec nos affaires, y'a d'grandes chances qu'on se comporte comme les bourgeois, Et délaisser les classes du dessous et ne penser qu'à ses sous. On sait ce que c'est d'être laissé de côté. À nous d'être futés, même à notre niveau. Il faut regarder ce qui se passe dans d'autres ghettos au tiers-monde Et se dire que même le plus vieux des charclos à Paris vit une vie de pacha comparé à des mômes de Bogota, Bombay, Addis-Abeba ou Soweto. Si on demande à une famille du XVI ce que c'est le luxe, Elle répondra le luxe c'est le caviar, les belles voitures. Maintenant posons la même question à une famille de la Z.U.P., elle dira que le luxe c'est un coupon, un ascenseur qui marche... Comprenons que la richesse est relative, normal donc que la pauvreté le soit aussi. À côté de certains quartiers défavorisés d'autres pays, nos quartiers chauds c'est Walibi. Je sais c'est difficile à entendre quand on a l'habitude de marcher avec tout le poids du monde sur le dos. Mais la Puissance Militante s'en bat les couilles des chiffres de vente, nous on n'fait pas dans la démago, boy ! Waï !
Freshali Le sourire est l'apanage du pauvre pays. Dans chaque reportage, comme un étendard, On brandit cette source intarissable de joie de vivre petitement mais content de toujours subvenir aux besoins élémentaires. Maniement subtil, le truc est trop facile mais bel et bien vrai. Toute l'escouade du P.M. sait que de bouffer D'temps en temps d'la vache enragée, ça rend plus fort son homme, on pleure de moins en moins sur soi, bonhomme
Little J Trop occupé à envier les autres, On en devient avare de générosité, on n'fait que se plaindre. De temps en temps, il faut se regarder dans le miroir: est-ce qu'on ne joue pas les snobs face aux fauchés ? L'avantage est dans notre camp, privilégiés en effet, nous on connaît le revers de la médaille, on n'peut que monter. Vivre avec ou sans maille, c'qui n'est pas le cas de ceux qui n'ont jamais vécu en cité