J'suis un contestataire qui conteste à tort et à travers. C'que j'dis dérange, je l'sais, et j'en suis pas peu fier. J'balance tout c'que j'peux tant que je le peux encore, Car rien n'indique que je puisse le faire jusqu'à ma mort.
J'veux pas donner d'leçons à nos représentants politiques. D'ailleurs ce sont eux qui nous imposent l'éducation civique Dans les écoles. Je rigole ! A qui va l'auréole De la bonne conduite, de la bonne tenue sur ce sol ?
Faut savoir, c'est notoire, qu'des élus au mitard, C'est rare comme de voir de l'humanité dans le pouvoir. Le pouvoir, eux savent le manier. Avec la corruption, c'est comme s'ils étaient mariés.
Maquillés, les vrais dossiers sont toujours occultés. Les peines sont minorées, et les vrais voleurs en liberté. Chacun se soutient pour avoir sa part du gâteau, Entre les pots de vin, leurs privilèges et nos impôts.
Nos droits, qui y croit encore ? C'est trop fort ça ! Dans la vie, force est de constater qu'on finit forçat. Faut s'accorder, tous autant qu'on est, il faut essayer D'forcer les portes et d'faire en sorte que chacun soit respecté.
(bis)
Mais, ça crève les yeux : Demain ne sera pas mieux. On sait bien que la relève se prépare dans le milieu Institutionnel, là où l'élitisme est rigoureux, Là où l'accès aux responsabilités est toujours douteux.
Citer des noms, énumérer... A quoi bon ? J'préfère généraliser et ne pas léser Carignon. Et puis, aux pressions, faut qu'j'fasse attention. La censure aujourd'hui encore, c'est la prison.
Ca tu l'sais : Demande à Abu-Jamal Mumia. La preuve est qu'la liberté peut être contrée par les lois. Nos droits, qui y croit encore ? C'est trop fort ça ! Nés forçats, force est de constater qu'on le finira.
Nés forcés, enchaînés au boulot comme à un boulet, La fermer est la seule liberté qui soit accordée. Faut s'accorder. On est tous corda, donc faut essayer D'forcer les portes des palais et des gens bien trop décorés.
Refrain
Qui peut l'déplorer ? Qui veut éviter tout ça ? Forcément ceux qui profitent de la gestion de l'Etat ! Tous ceux qui ne voient dans la masse qu'une matière première, Qu'une main d'oeuvre servile et peu rancunière !
Ils espèrent voir la situation ne pas évoluer Du mauvais côté, resserrent les boulons sans écouter Les cris, les coeurs, les voix, les pleurs. Et pour cause, leur aisance est à l'échelle de cette douleur.
Certains se gavent, d'autres crèvent. On me dit : " C'est pas grave ! " " Faut du rêve ! " Et en la matière, y'a pas d'trêve... A quand un nouveau partage ? A quand la fin des privilèges ? Contre ce système d'esclaves, je m'élève !
A quand les grèves pour bloquer ce système pourav' ? Faut que tout le monde se lève avant que ça ne s'aggrave. Mais, ça crève les yeux : L'horizon n'est pas meilleur. Faut s'prendre en charge aujourd'hui, ici, et pas ailleurs.
Refrain
Que chacun soit respecté, reconnu et accepté, Que tous soyons unis, entendus, et écoutés. Voilà mes voeux, difficiles à réaliser. Mais pour ça, j'nous laisse entre une année et l'éternité...