Appelle moi quand tu te réveilles Je suis déjà dehors J'ai bien suivi ton conseil Me suis levé à l'aurore
Et c'est vrai que ça a du charme La ville au p'tit matin L'air est frais, ça donne des larmes Qui sont pas du chagrin
Je garde les mains dans les poches Comme la nuit décline J'ai cet air dans la caboche Dauphin de la place Dauphine
Mais tu sais, c'est pas pour rien Si j'écourte mon sommeil Je te dirais, si t'y tiens Appelle quand tu te réveilles
Appelle quand tu te réveilles Moi ce que j'ai sur le cœur C'est pas le genre qu'on bégaille sur un répondeur
Appelle quand tu te réveilles J'pourrais plus me débiner Quand y'aura ton oreille, sur le combiné
Appelle moi quand tu te réveilles Maintenant à l'horizon Y'a une jolie flaque vermeil Au dessus des maisons
Les quartiers que je franchis Ont tous leur anecdote Un manteau de nostalgie Que le temps détricote
Je sors les mains de mes poches Pour attraper au vol Les souvenirs qui ricochent Du temps d'nos amours folles
Mais tu sais, que même froissé Au fond d'une corbeille Je déplierai le passé Appelle quand tu te réveilles
Appelle quand tu te réveilles Moi ce que j'ai sur le cœur C'est pas le genre qu'on bégaille sur un répondeur Appelle quand tu te réveilles J'pourrais plus me débiner Quand y'aura ton oreille sur le combiné
Appelle moi quand tu te réveilles J'arrive chez ta maman J'la connais, j'me déconseille De sonner pour l'moment
C'est là que tu te réfugies Et ta mère qu'est une lionne M'accueillerais à coup de fusil Si elle voit que j'espionne
Du coup, j'me sens un peu con Roméo de pacotille Quand je vois à ton balcon Une lumière qui scintille
J't'imagine, t'écoutes surement Ma voix au téléphone Te dire que j'm'en veux tellement Appelle quand tu me pardonnes
Appelle quand tu me pardonnes Moi ce que j'ai sur le cœur C'est pas le genre qu'on marmonne sur un répondeur Appelle quand tu me pardonnes J'pourrais plus me débiner Quand j'saurais que tu te cramponnes sur le combiné