Le soir quand j’suis tout seul, sur le lit d’ma chambrette Dans ma tête je lutine des minous de minettes Des nanas cousues main, que j’imagine partout Tout seul je fais la fête, j’mets la literie tout sens d’ssus d’ssous J’suis un malade du porte-jarretelles - C’est la ballade obsessionnelle
Des valises sous les yeux, je hante les sex-shops Toujours à la recherche d’une dose un peu plus forte J’ai même dans un placard, une copine en latex Mais ça n’me suffit plus, j’suis un drogué du sexe Dans l’fond des yeux j’ai une lueur salace - C’est la ballade du gros dégueulasse
Tapi dans les fourrés - embusqué dans un square J’attends que sur un banc - s’assoupisse un vieillard Puis sans le réveiller, j’l’habille en baby doll Et j’y dis des gros mots tout en y montrant mon guignol J’ai la libido tourmentée - C’est la ballade du désaxé
Tout nu sous un manteau et les mains dans les poches Je descends en chaussons rôder dans l’av‘nue Foch Je vais telle une bête, j’épie la nymphomane En montrant ma doublure pour faire peur aux vieilles dames
Des grenades dans la poche, les goupilles à la main J’vais essayer des slips dans les grands magasins Je capture des otages, j’les maintiens en respect Et j’les force à écrire des trucs sur l’mur des cabinets J’suis un violent d’l’obscénité - C’est la ballade de l’ob-sé-dé
Un jour sans aucun doute, tout ça finira mal Croyant voir une femelle, je saut’rai sur un mâle Mais là, j’termine ce blues, et comme un lamentable J’cours faire des p’tits bébés, à ma poupée gonflable J’peux pas m’empêcher d’y penser - C’est la ballade du désaxé
J’suis un malade du porte-jarretelles - C’est la ballade obsessionnelle
Dans les yeux, j’ai une lueur salace - C’est la ballade du gros dégueulasse