S'il n'y avait le sourire des fleurs A quel soleil chaufferais-je mon cœur Sans toi ? S'il n'y avait la chanson de la pluie Qui bercerait mon cœur qui se languit De toi ?
De toi, pauvre Verlaine, Il lui faudra beaucoup pleurer Ce soir
Je me souviens, le ciel était en pleurs Et ça hurlait, les violons du malheur Sans toi Mais tu as peint ma vie à ta douceur Et un grand feu a jailli dans mon cœur Avec toi
Tu as cueilli tous mes rêves d'enfant Pour les bercer sur les ailes du vent Mais tu m'as laissé au coeur le goût amer D'un bonheur perdu à peine découvert Pourquoi ?
Tu es venue comme Dame Fortune Tu es partie sur un rayon de lune Pleure, Verlaine, les amours blessées Pleure, Verlaine, les cœurs délaissés
Pour moi, pauvre Verlaine, Il lui faudra beaucoup pleurer Ce soir
Comme le fleuve amoureux de la mer Je sens couler mes étés, mes hivers Vers toi Mais où es-tu ? Dans le temps, tu t'enlises Et tu ne vis plus que dans l'écho de la brise Parfois
Parfois, pauvre Verlaine, Il lui faudra beaucoup pleurer Ce soir