Frappe doucement à nos portes les perquises ont rendu nos mères peureuses L’avenir de la cité est au creux des dents d’une pelleteuse Formés à être zbeuleur, à être zbeuleuze Sur le diggidi spliff tout le tiex veut être deudeudeuzzz C’est souvent les milles-fa les plus pauvres les plus généreuses Sensibles aux recettes des mamas kainf’ et reubeuses A la bonté Muslim, la générosité gal-Séne Mais le gent-ar génère nos idées malsaines On peut pas s’empêcher de bouger à dix On veut tout faire gratis Si y’a une coupure EDF C’est qu’un petit gremlins à encore toucher la prise Perso’ ça me dérange pas qu’mon hall sente la bouffe et la pisse REFRAIN Si tout le quartier bouge en boîte c’est « wé wé wé« Si y’a un plan oseille à se faire c’est « wé wé wé » Si y’a un petit plan meuf appart’, c’est « wé wé wé » Ma gueule, « wé wé wé », « wé wé wé » Tout le quartier à la piscine, même si les poils sortent du slip, c’est « wé wé wé » Une luge en sac poubelle, c’est « wé wé wé »
Je fous le zbeul où qu’j'aille Fous le tiens où qu’t'ailles Et je passe à mes gars au chtar le salam wa rahmatullah En bas ça défouraille Tu peux te manger une balle de foot en pleine tête ça sent le henna, ça sent le tchouray Tu peux entendre des youyous,rire 2,3 voyous me voir dans un BM W-you plein de gos-you Te tchek du coude car les mains pleines de sauce samouraï J’ai fait mes classes avec des Yazid et des Aboulaye Tous sous spliff, sous sky’ La volaille joue trop les wanegeinebistoufly Ils nous parlent trop près avec leur haleine gousse d’ail On se fait les tibias sur les poteaux, on a dit good-bye à la salle de boux thaï
REFRAIN
J’attends toujours les réparations de ma tour Blanc, noir mon fils sent déjà la séparation dans sa cours J’entend d’ici les déflagrations du Darfour J’ai fait ma première déclaration d’impôt avant ma première déclaration d’amour Ici un poids plume n’hésite pas à aller quer-bra 2,3 camions poids lourds pour du matériel hifi J’hésite encore entre ma théière et le whisky Les photos de classe colorées comme un arc-en-ciel Ou comme un pull Sonia Rykiel On nettoie nos assiettes mieux qu’un lave-vaisselle On se réconcilie autour d’un match de foot Mais l’Etat nous shoot avec des balles réelles