[Intro] \"Ouais, c'est moi ! Ça va, t'as passé une bonne journée aujourd'hui ? - Et qu'est-ce que ça peut te foutre, hein ? Depuis quand tu t'y intéresses ? - Attends, t'es sérieuse toi ? Je viens, je rentre du taff, je te demande comment ça va, d'entrée tu me gueules dessus ? Mais t'es malade ou quoi, toi ? - Ouais, je te gueule dessus parce que j'en ai assez de rester comme ça, toute la journée, à t'attendre ! - Mais attends, mais attends, mais qu'est-ce que tu parles toi ? Qui c'est qui ramène à manger dans cette putain de maison ? C'est qui qui fait le taff ici ? - Eh, parle-moi correctement, je vais pas te remercier aujourd'hui... - Mais comment ça, je te parle correctement ? Tu parles à qui, toi ? - ... pour tout ce que tu m'apportes, hein qu'est-ce que tu m'apportes ? - Eh, mais ferme ta gueule, ferme ta gueule, tu parles à qui ? - Qu'est-ce que tu m'apportes ? Va te faire foutre !
[Couplet 1] J'avais tout pour réussir, j'avais la vie devant moi Une femme de rêve, 2 enfants, une maison et un emploi Je voulais le bonheur de ma famille, la vérité Que notre vie soit ressemblante à une série américaine Mais bon l'amour c'est comme les fleurs, ça fane Ça part en couille et ça commence quand tu t'embrouilles avec ta femme Et pendant ce temps \"comment ça va ?\" demandent les autres \"Bien\", sauf que j'ai peur de la boxer devant les gosses Peu a peu, j'y laisse mes forces et mon courage Quand tu commences à te saouler, à croire que ça te soulage Et puis un jour, elle en eut marre que je la tape En rentrant après le taff j'ai vu sa lettre sur la table Expliquant qu'elle en a marre des bagarres, des mésententes Qu'elle a rendez-vous chez le juges pour la garde des enfants Des nuits blanches en regrettant, en relisant sa lettre Comment prier le ciel quand il te tombe sur la tête ?
[Refrain] (x2) Alors je chante pour oublier que j'ai mal Pour que ça change, pour croire que je m’évade Alors j'écris pour oublier que c'est triste Je décris pour oublier que je déprime
[Couplet 2] Je ne suis qu'un homme à la dérive, seul dans une maison vide Mes souvenirs ne suffisent plus, donne-moi une seule raison de vivre Moi qui pensais que cette histoire allait me servir de leçon Moi qui pensait avoir déjà touché le fond Je me forçais à boire, comme si je buvais de la pisse Et mes collègues ont remarqué que je puais la tise Le boss m'a convoqué, sans faire de sentiments Et si ma mort avait un nom, je l’appellerais \"licenciement\" Mais, que crois-tu ? C'est pas un choix, c'est un choc France Telecom et EDF t'obligent à retrouver un job Endetté, j'ai l'impression que je m'enterre Perdu, mauvaise nouvelle : Verdict ? Pension alimentaire ! Et tu comprends que t'es amis sont des lâcheurs Toc toc ! C'est l’huissier, le commissaire et les déménageurs Alors bien sûr que tu leur souhaites de mourir en enfer Tu repenses aux gens chers, à la vente aux enchères
[Refrain] (x2)
[Couplet 3] Je me suis couché sous un pont, si loin de mes rêves J'ai mon carton \"SVP\", me voilà donc SDF (putain...) J'ai plus de mots pour mes 2 mômes que j'aimais trop Je reste là, à pomper les mégots, à compter les métros A demander de l'aide, mais la misère ne se remarque pas Les passant passent mais ne regardent pas Les recruteurs me demandent où je demeure Alors à cause de cette vie de merde, j'ai des envies de meurtre Paranoïaque, tu vieillis vite, la rue te défouraille A 35 piges t'as plus de rides que le père Fouras Sans amour, sans domicile, sans espoir C'était l'histoire d'un homme sans histoires
[Outro] Encore un drame de l'exclusion, un SDF a été retrouvé mort de froid dans une rue de Paris la nuit dernière. L'homme avait 35 ans, un ancien cadre supérieur dont la vie avait, semble-t-il, basculé. C'est déjà la quatrième victime de la vague de froid qui s'est abattue sur la France depuis 15 jours Dans le reste de l'actualité, le Sud de l'Inde est toujours en proie aux inondations...