[Refrain] Docteur, est-c'que c'est grave si ma route est tracée ? Si j'en ai plus rien à foutre, si j'pense qu'à tout écraser ? À tout prix être une machine de billets En privé j'en oublie même de prier De quoi en faire un drame, payer le prix du passé Si j'ai appris à faire des liasses avant de faire mes lacets Rien dans le crâne, j'ai rendu fous les scanners Chef je ne baisse pas la tête, baise ta mère
[Couplet 1] J'ai le cancer des mecs de banlieue, personne ne m'engage Les coups d'tête j'connais qu'ce langage Je vois le mal partout, tais-toi tu parles aux portables C'est moi qui fait des doigts, qui porte une arme dans les reportages Syndrome de la cité, obtenir le studio gratos Gratter l'État, avant qu'un pote péta le matos Au fond on n'est pas mauvais, mais tellement de choses à prouver On ne cherche pas de taf, on se plaint de n'pas en trouver On pleure le manque de tunes, si tu peux prends-les Les profs nous l'avaient dit : fallait bosser plutôt qu'se branler La solidarité, on fait croire que ça nous tourmente On collectionne les bifles collectives dans les tournantes Haine gratuite, police et matons Dommage, pour se faire battre on a nous-mêmes donné le bâton Celui qui cherche la merde, on le baise sans mettre de vaseline En insultant son père et sa mère comme Samir Nasri On ne s'aime pas, maintenant c'est visible Les trophées du hip-hop ont révélé hip-hopcrisie La force venue du nombre, le rap s'est tué Le seul trophée du monde où les gagnants se faisaient huer Alors on chante notre haine comme des rossignols Des marionnettes qui n'ont même pas leur place aux Guignols On ruine le peu qu'on a, c'est dommage, maladie mortelle Je pense que les seules balles qu'on a tirées visaient nos orteils
[Refrain]
[Couplet 2] On préfère dire que tout est truqué Des ignorants, si on s'affiche c'est pas la faute à Laurent Ruquier Chacun ses tords, malgré ce pays raciste En crachant sur la France, on scie la branche où l'on s'est assis Le rôle du vrai bonhomme, une gueule de coupable Oublie les apparences, on peut remplir les caves de poukaves Rappeur on a ton blaze, j'espère me tromper La loyauté prend fin là où commence la peur de tomber Et on s'étonne qu'ils refusent de faire d'la pub Trop violent, pur parisien que des "ta mère la pute" au volant J'suis de ces mômes de tess, apparence impeccable Une avalanche de haine sur TF1 je parle comme un P4 On veut rien écouter, on aime se saboter On joue les mecs soudés, on fait la guerre au quartier d'à côté Alors on compte les morts, c'est devenu un sport Du sang dans l'horoscope, être l'équipe qui va mener au score Sinon ça brûle des caisses, loin de la droiture On croit changer le monde en privant l'voisin de sa voiture L'odeur du barbec', casser les barrières Visages masqués, y'a que Daft Punk qui a fait carrière Pleins de haine, regards égorgeurs Tous les mêmes parc'que les Pit' font pas des Yorkshire Ils veulent me la fermer, sur ma tête je ne lâcherai rien Incapable de gérer sa fierté comme un Algérien