Désuets, ces petits bancs de square Pris entre les boulevards et les nuages gris Dénués de toute fantaisie mais tellement jolis Désuets, les costumes "ans cinquante" Les chansons que l'on chante dans les vieux clubs jazzy Délivrés de toute nostalgie, tout simplement jolis
Pendant que s'écroulent les modes et les tours, pleins de certitudes Seul le désuet ne tombe jamais en désuétude
Désuets, les mots que tu me souffles Et qui font battre en boucle mon grand cœur trop petit Dénués de toute effronterie mais tellement jolis Désuet, l'amour que l'on se porte Qui dure, et peu importe la fureur et le bruit Délivré des éternels non-dits, tout simplement joli
Pendant que se rident temples et pyramides, pleins de lassitude Seul le désuet ne tombe jamais en désuétude
Désuets, les mille craquements De la pointe de diamant sur nos vinyles chéris Dénués des progrès dernier-cri mais tellement jolis Désuets, les pavés qui recouvrent La cour Carrée du Louvre et tout le vieux Paris Délivrés de toute nostalgie, tout simplement jolis
Pendant que s'écroulent les modes et les tours, pleins de certitudes Seul le désuet ne tombe jamais en désuétude.