Passer la frontière sans encombre Retrouver ma chérie Voir l'herbe grasse sous les décombres Et croire en l'avenir même quand tout est bel et bien fini
Nous nous sommes quittés au mois de septembre En se disant que c'était mieux Qu'il fallait s'arrêter sans plus attendre Et se résoudre aux adieux J'ai pris la route dans l'espoir de perdre Les démons qui me gouvernent Et je suis parti vivre pauvre et solitaire Sur les montagnes d'Auvergne
Passer la frontière sans encombre Retrouver ma chérie Voir l'herbe grasse sous les décombres Et croire en l'avenir même quand tout est bel et bien fini
L'hiver était rude et de mauvaise volonté Rongeant les fruits de mon travail J'ai tenté d'y croire, j'ai voulu résister Mais je n'étais pas de taille J'ai descendu le fleuve pour atteindre la mer Et m'engager dans la marine J'ai soigné ma douleur dans les vapeurs de l'éther Sur un pétrolier en ruine
Passer la frontière sans encombre Retrouver ma chérie Voir l'herbe grasse sous les décombres Et croire en l'avenir même quand tout est bel et bien fini
Je regardais le large, récitais mes prières Je laissais passer le temps Mais il m'aurait fallu plus d'une vie entière Pour t'oublier même un instant Malgré les efforts, j'ai gardé des séquelles Ce sont des choses qui arrivent Je vais devoir attendre que la rivière gèle Pour te rejoindre sur l'autre rive
J'aimerais
Passer la frontière sans encombre Remonter vers le nord Voir l'herbe grasse sous les décombres Et croire en l'avenir Oui, croire en l'avenir...