Dans les plis des rideaux Se cachent les assassins, Mais les plis de ton corps Sont plus dangereux encore. Tu me prends par la main, Tu promène mes phalanges Et nous dérangeons les anges Endormis sur ce chemin.
Tu t'assois sur mon chapeau, Tu n'écrase pas tes mégots, Tu siffles mon Cognac Et ton rire est démoniaque, Tu viens frapper un grand coup Dans ma vie de hibou Mais pour tes beaux yeux, Bijou, Mon c?ur fait le Jacques.
Bijou est dans la vis De l'escalier d'service, Elle vient frapper à la porte De ma vie de cloporte. Et même si elle me propose Ce que durent les roses, Je troque mon bouquin Pour le lit à baldaquin.
Tu viens chez moi, tu m'enfumes, Tu m'traite de vieux légume, Tu siffles mon Cognac Et ton rire est démoniaque, Tu viens frapper un grand coup Dans ma vie de hibou Mais pour tes beaux yeux, Bijou, Mon c?ur fait le Jacques.
Bijou est dans la vis De l'escalier d'service, Elle vient frapper : toc, toc, toc, Dans ma vie de cloporte. Dans mon petit lit cage, Tu m'apportes des oranges Avec cette allure étrange Qui fait parler les voisins.
Tu mets ton doigt sur l'?illeton, Tu m'traites de vieux crouton, Tu siffles mon Cognac Et ton rire est démoniaque, Tu viens frapper un grand coup Dans ma vie de hibou Mais pour tes beaux yeux, Bijou, Mon c?ur fait le Jacques.
Et sous les couvertures, J'alterne les lectures : Un poème d'Edgar Poe Avec celui de ta peau. Cette fois je fais ma prière Et je fume la dernière Aux genoux de mon bourreau En pleurant comme un veau.
Tu t'assois sur mon chapeau, Tu n'écrase pas tes mégots, Tu mets le feu à la chambre, Tout est réduit en cendres, De ma vie de hibou, Il ne reste rien du tout Mais pour tes beaux yeux, Bijou, Mon c?ur fait le Jacques.