Quand les hommes s’ennuient, ils s’emplissent la tête S’inventent des soucis et trop souvent s’entêtent Quand les hommes imaginent pouvoir combler le temps Quand ils s’attaquent au vide, les hommes perdent leur temps Quand les hommes s’ennuient, ils se doutent d’un autre S’inventent un ennemi et lui ferment la porte S’inventent des cortèges, des rumeurs morbides Quand les hommes s’ennuient, ils se croient invincibles
Et pour fêter le millénaire, Les hommes s’ennuient sur la terre
Quand les hommes s’ennuient, ils rejoignent une ville Si perdent dans la nuit, deviennent proie facile Pour le faiseur de rêves qui viendra miroiter Un semblant de lumière juste avant de sombrer Quand les hommes s’ennuient, ils s’enivrent de sexe De vin jusqu’à la lie et d’amours trop complexes D’amour à démêler, de casse-têtes brûlant Quand les hommes s’ennuient, ils deviennent bons amants
Et pour fêter le millénaire, Les hommes s’ennuient sur la terre Et pour fêter le millénaire, Les hommes s’ennuient sur la terre
Quand les hommes s’ennuient, ils rêvent de voyages Rêvassent au fond du lit, rêvassent trois fois hélas De rester sur la berge en accusant le ciel Quand les hommes s’ennuient, ils deviennent cruels S’inventent des tempêtes, se prennent dans le courant Des guerres trop coquettes, des caprices d’enfant Font tanguer le bateau quand la mer est parfaite Quand les hommes s’ennuient, ils deviennent si bêtes
Et pour fêter le millénaire, Les hommes s’ennuient sur la terre Et pour fêter le millénaire, Les hommes s’ennuient sur la terre
Quand les hommes s’ennuient à s’arracher les pouces A ruminer la vie, à s’en donner la frousse A prendre des détours pour mieux se faire souffrir Quand ils cherchent l’amour, ils s’ennuient à mourir
Et pour fêter le millénaire, Les hommes s’ennuient sur la terre (3x)