La mort s'estompe-t-elle ? Tout a une fin m'a-t-on dit Mais qu'en est-il de l'ombre qui sévit Telle une étreinte irréelle Peut-on comparer le décès d'un être A la chute des empires de nos ancêtres Ou à la déstructuration de la matière Et l'envol des dernières prières
S'il n'y a d'autres choses que celles que l'on nomme La mort ne serait donc pas sans l'interprétation de l'homme N'est-il ainsi pas hasardeux de croire En une abstraction engendrée par notre bon vouloir
Il se trouve que notre santé mentale exige Que notre imagination se fige Et se plie aux dogmes de nos précepteurs Nous déresponsabilisant ainsi envers la peur Qui de son souffle glacial nous menace Et qui jamais ne se lasse De nous rappeler sa traître présence Défiant notre vaine impertinence
L'angoisse peut à présent naître Car indirectement nous avons décidé de la faire apparaître
Rien n'existe, sauf les projections de notre esprit Cet animisme inconscient qui donne un sens à une vie Qui n'en a point Une existence futile qui n'a rien D'autre que ses propres constructions Et les articulations de sa dite raison Elle-même animant les signes actuellement hurlés Par celui qui avait décidé de ne pas geler
La mort nous disions donc Serait en mesure d'effrayer quiconque Bois avidement l'enseignement aviné Des représentants du passé Eux-mêmes victimes de la triste crédulité Dont tant se voient animés Comptant nombre représentants de l'auto-proclamée élite En réalité surestimée classe parasite
S'il n'y a d'autres choses que celles que l'on nomme La mort ne serait donc pas sans l'interprétation de l'homme N'est-il ainsi pas hasardeux de croire En une abstraction engendrée par notre bon vouloir
L'homme a donc peur de lui-même Et des fruits de son imagination Nous devons, je le pense, tendre vers une simplification De notre raisonnement à l'extrême