[Couplet 1] Quelques valeurs modestes, un rêve ravageur Juste un peu songeur dans les virages funestes Freiner ma finesse, jeunesse filiforme J'ai le fond sans la forme, des phrases que je professe C'est ta détresse à toi qui m'écoute attentif Sincèrement sans triche, ces mots s'adressent à toi Le savoir se partage sans prétention Poursuis l'apprentissage, atténue les tensions Au-delà des chansons, des sermons pompeux Me rends compte chez certains que l'amitié compte peu Que le bonheur est là presque à portée de main Mais le bien être hélas ne vient jamais demain Je travaille à ma perte sans réel fantaisie Une oraison funèbre de l'hypocrisie Tombé dans le panneau, malsain mais pas lassant Vraiment pas menaçant, juste un peu parano
[Refrain] Narrateur de leur temps quand le calme s'éloigne Le berceau d'un savant, l'épitaphe d'un profane Un parfum d'abyme, la lie du calice Les Judas de jadis ont perdu mon estime Narrateur de leur temps quand le calme s'éloigne Le berceau d'un savant, l'épitaphe d'un profane Insouciant chroniqueur dans leur bonheur sans tache Moi ce sont mes crève-cœurs qui me donnent l'avantage
[Couplet 2] La portée d'un mot, sa force irrationnelle Voir au-delà de nos conceptions personnelles Saveur mélancolique quand les soucis s'en mêlent J'ai usé mes semelles mais jamais sans musique Depuis la mort d'Abel, chacun tue fréquemment Laisser la part d'elle à tous nos tourments Presque prémonitoire, je vois les charognards Suivre nonchalamment derrière le corbillard Les espoirs déçus se regrettent amèrement Un soupçon d'apaisement dans mes réquisitoires Au détour d'une histoire, d'un sentier sinueux Loin des lieux communs, des clichés sirupeux Étudie si tu peux, ne te laisse pas guider Les paroles sonnent creuses quand le sac est vidé Tant de choses à prouver, les jours se dilapident En guise de thérapie quelques rimes bien trouvé
[Scratchs x2] Le marbre et l'épitaphe pour la postérité
[Refrain]
[Couplet 3] Dans les moments critiques, besoin de souffler Les bilans tragiques : j'en ai bien trop bouffé Les silences radios, les douloureux adieux Porter son fardeau loin des sourires radieux Tellement vaniteux, cette avidité S'approchait peu à peu de l'intime vérité L'impact des lettres, discret confident Disciple dissident, je n'ai ni Dieu, ni maître Exhalaisons malsaines, voluptés amères Cartésien, personne ne protège mes arrières Souvent déloyal, tes apôtres ont trahi C'est la misère moral qui te tient compagnie Infatigablement, les rumeurs se colportent Observez comment l'être humain se comporte Sanctuaire cermé, pharisien de toute sorte Le miel ou le fiel, dans le fond peu importe
[Refrain]
Je t'observe toi qui suis le troupeau Même hanter la mort n'est pas de tout repos