J’ai bricolé mes sons, misé sur mes ironies Ma seule ambition brisé la monotonie J’ai traîné mes utopies dans les caricatures Attendu trop longtemps que les beaux jours me capturent Un artiste à l’article de la mort Comme dans Basket Case un putain de monstre amorphe Classée « trash » ma rime est déconseillée S’exploser les amygdales avec un canon scié Du rap adéquat pour motiver tes bassesses Trépaner des bonnes femmes comme Fuad Ramses Isolé, au centre d’un no man’s land Svastika allemande sur l’avant-bras d’un poulet Cagoulé comme Zito, l’essence et le zippo Le papier s’enflamme quand mes lyrics s’y posent Crever dans la cabine, arraché style Kurt Kobain avec un kilo d’acide
(Refrain) Pour l’éternité dans les bras de Morphée De la barbiturique pour déclarer forfait Recherché comme un enfant séquestré Se brûler la tempe ou se défenestrer C’est le soir du grand saut, vider la pharmacie Et Tifany vomit dans les couloirs de l’hosto On s’amuse comme on peut entre deux tentatives Demande au fossoyeur, la mort est lucrative
Agressive, ma comptine est haineuse Dessouder des pin-up à la tronçonneuse Mon répertoire commence là où le dégoût s’impose Peu importe comment il faut que les zombies dansent Obédience étrange, protocole hardcore Jamais dans l’eau de rose car mon encre est étanche Mon épitaphe gravée en italique Assassine comme Alex avec des sculptures phalliques Sniffer de la dope sur une paire de gros seins Un 45 magnum caché sous le coussin Des cassures, des ballets saccagés Quand la connerie s’incarne je négocie mon cachet Dégotter un keuf pour un « snuff movie » Ne viens pas me dire que Charlie faisait du surf Sortie en série-Z, ma vie est un navet Au degré second, le fossoyeur le savait
(Refrain)
Mes hérésies naviguent entre malaise et bonheur Débonnaire mais jamais ne monnaye mon honneur Le calibre et des vautours partout Envie de partouze quand le désir nous chatouille Le sida s’endort dans un hôtel miteux Je te laisserai crever dans un décor hideux Anormal, l’un de nous deux dérive Jamais loin des vices que mes récits décrivent Mon style te rebute comme un sexe infecté Un goût de citron dans un virus injecté Balance la musique, c’est pour les cul-terreux Ici tout se termine sur un piano poussiéreux Dépecer des carcasses mec ça te tracasse Une barre de métal pour que ta tête se fracasse Mon orange mécanique, et mes fans finissent A l’hôpital défoncés à la camisole chimique