[Intro] Tu es un bon croyant, bénédiction de l'État, bénédiction des masses, tu es un sujet du Divin créé à l'image de l'homme par les masses, pour les masses. Soyons reconnaissants d'avoir le commerce, achète plus, achète plus maintenant, achète et sois heureux
[Pont] Câbles et parabolique et les médias commentent Mais qui contrôle qui par la télécommande ?
[Couplet 1 : 1984] Nos rétines s’imprègnent de ces images qui défilent Bien trop à la minute et tu en perds le fil Toutes ces émissions entièrement reformatées Le concours du plus con dans leur télé-réalité Le doigt sur la zappette, un canal puis un autre L’illusion se répète, les vidéos-drogue t’emportent Des drames à la pelle dont personne ne se rappelle C’est en haute définition que seront tes séquelles Les clients sont ciblés dans des pubs avilissantes Qui feront consommer la ménagère obéissante Tout comme des junkies attendant leur dose Accro à nos conneries, nos cerveaux se nécrosent Crois-tu t’informer le cul dans le canapé ? Des phobies implantées par leurs minables simagrées L’atmosphère me désole quand les êtres somnolent Le savoir ne se trouve pas dans les ondes d’une parabole
[Refrain] Of life for all these years Starlight creates the illusion
[Couplet 2 : VII] L’illusion d’un repère dans une ère chaotique Ta vision se resserre sur un tube cathodique Câbles et parabolique, les médias commentent Mais qui contrôle qui par la télécommande ? Et les boîtes crâniennes ont le temps de couler 814 chaînes comme autant de boulets Les plus connectés se sont déconnectés Ont troqués leurs neurones pour des gigaoctets Des idées calibrées sur un écran géant Aujourd’hui Big Brother a la gueule de Guéant Vendre à Coca-Cola, du temps de cerveau Faire grimper l’audimat, abaisser le niveau Nous tirer vers le bas pour du chiffre d’affaire Prétendre éduquer avec des somnifères Maintenus sous hypnose à travers leur fenêtre Et ces milliards d’esclaves auront choisi leur maître
[Refrain]
[Couplet 3 : 1984] Être dorloté par du rêve en pixels Hypnotisé, voyage intemporel Au centre de la psychose, des idées reçues C’est ici que la fiction prendra le dessus Le mélange est savant : une touche de complaisance Et de faux-semblants nous coulent dans l’errance Un bonheur superficiel dans une série B Des vies mal jouées dans un monde parallèle Des rôles qui se calquent sur un quotidien Où il n’y a aucun spot qui se braque Les esprits divaguent, deviennent des prototypes Totalement malléables de leurs stéréotypes À travers cet écran, c’est par procuration Que nous vivons, tout ça est apaisant Simple spectateur, lobotomisé À force de sacraliser ce foutu boîtier