[Couplet 1 : VII] Je ne compte pas changer ou faire dans la finesse Des têtes à trancher dans ce foutu business Jeter le discrédit avec un disque étrange Conserver mon outrance quand mes récits dérangent Dans mon existence, ne crois pas que tout change Mon rap est la revanche des tordus en tout genre Dans l'urgence, on chantait sous morphine Des balles dans la chambre pour réduire ce grand vide Je vis dans la mort, j'y construis mes demeures Que le Diable m'emporte si je vous tends la corde Je condamne et complote dans les arrière-salles Attendant de savoir ce que le ciel nous concocte Encore quelques années dans l'ombre A s'arracher les ongles en creusant sa tombe Si Satan t’accueille, méfie-toi du logis Car trop souvent son lit est en fait un cercueil Au seuil du bonheur mais l'argent fait défaut Sous des capes et des faux quand on attend son heure Les rappeurs font du beurre et veulent fanfaronner Ces gens n'ont pas d'honneur ou d'ordre à me donner Je connais tes principes, ce sont les mêmes pour tous Des putains de tarlouzes se trémoussent dans les clips Agressif si tu me sous estimes C'est le journal intime des maniaco-dépressifs
[Refrain x2 : VII puis Mirage] Un style froid comme un corps sans vie De la musique morbide jusqu'à que mort s'en suive Dans l'ombre les fantômes aiguisent leurs griffes En fredonnant de sinistres comptines
[Couplet 2 : Mirage] J'cultive ma différence avançant dans la pénombre Et des clones insipides se bousculent sur les ondes Mon écriture apaise ma violence intrinsèque Cicatrise mes blessures, exprime c'qui m'intoxique J'canalise ma colère en effervescence Chaque mot est une mèche près d'un bidon d'essence Dans mes cahiers pas de thèmes revendicatifs Ma douleur m'incise plus qu'un canif Ici pas de musique, paillettes qui tapinent Les voitures ont brûlé, les filles sont au régime Compétition cruelle pour atteindre la gloire A l'écart, je poursuis mon chemin sans mode d'emploi Ça se piétine, sans cesse en train de s'épier Combien sont prêts à tout pour voir leur nom sur un CD ? Les médias et l'argent ont leur incidence Tant de corps se vendent avec imprudence Chacun cherche sa place, entre dans sa case A la sortie du moule attend qu'ça passe ou ça casse Je crache mon venin dans le creux d'une rime Sous l’œil de la lune, mes démons s'animent Je noie mes sentiments obscurs en déroute Tristesse mélodieuse qui m’envoûte Je bois la substance qui émane de mes doutes Comme VII le sang dans mes veines s'écoule