À peine discerné par ton œil blafard Dussé-je incarner ton pire cauchemar Ma soif de vengeance trouvant source en un si ridicule toi De mes mains tu périras
La bête qui jadis sommeillait soudain s’éveille Enfantée d’une fureur et d’une rage sans pareilles De l’un tu goûteras à la déconstruction puis au rien Sans même la compagnie du chagrin
Hurle à la mort, poussière patibulaire C’est elle qui te dévore, pauvre hère délétère Qu’importe mon nom Déjà, tu n’en perçois plus le son
Vois tes fils s’éteindre un à un Avant de sombrer à ton tour Dans les milles et un détours Que tu as creusés en ton sein
Étouffe sous le poids de ta misère Rongeant ta chair mortifère Ce sang qui coule est le tien Et s’égare à tout jamais dans le lointain