Je nous vois tous assis devant Mais le front baissé les épaules en dedans Avec dans les yeux toutes les larmes d'avant Et ça crève et ça crève d'ennui, devant Je nous vois tout transis dedans Et le froid qui s'échappe et qu'on sent devant Immobiles comme au lit, dormant Et la vie qui s'éteint doucement
Je nous rêve tous debout devant Descendant dans la ville, marchant Tu le prends, tu le vois dedans Dans le cœur, la colère des gens Là debout et la rade devant Là devant, le vent d'ouest entrant Tu le prends, tu le vois maintenant Dans le cœur, la colère des gens
Là debout et la mer devant Là devant et la vague venant Tu le prends, tu le cries dedans Dans le corps, la révolte des gens