Parmis nous, chacun s'interroge sur le sens de sa vie Qu'est-ce qui nous pousse ? Est-ce la quête du bonheur ou la fuite des mauvais jours ? N'oubliez pas que choisir c'est renoncer Beaucoup de combats à mener dans une destinée Y'a trop d'dilèmes dans ma destinée, Trop d'joies trop d'peines dans ma destinée De victoires et d'échecs dans ma destinée C'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même
Années 80 mon enfance en Afrique, Kinshasa entre espoir d'indépendance, misère et trafics Moi j'suis à l'aise avec les miens qui m'entourent Ma grand-mère est sénégalaise, mon père est Lyriciste Bantu La dictature de Mobutu, le pays se dégrade A l'époque on n'sait pas que la situation est grave Ca sent le drame mais j'aime ma ville, Kinshasa La semaine j'vais à l'école la week-end à la madrasa Y'a trop d'forces dans ma destinée Trop d'souvenirs de gosse dans ma destinée Trop d'nostalgie d'Afrique dans ma destinée Et c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même
Septembre 88, Paris me voici venu pour les études, pas pour le MIC J'atterris à Roissy, éloigné de mes racines et de Kin Ici on m'a parlé des racistes et des skins putain Famille immigrée, galères ordinaires dans un foyer à Osny ma première cité c'est la Ravinière De toutes manières à force de vivre dans la crise J'ai vite compris qu'on sra jamais des gosses de la patrie Y'a trop d'luttes dans ma destinée Trop d'espoirs trop de chutes dans ma destinée Trop d'chemins trop de buts dans ma destinée Et c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même
92 j'écris mon premier 12 J'ai le blues, premier texte sur la tec, « la rue comme épouse » Sur ma tête c'était un délire pour mes potos Qui louchaient sur les popos et bougeaient sur mes propos yoo Enragé trop tôt j'rap avec Abdoulai et Walai Les mecs de Cergy connaissent mes premières punchlines Diable Rouge m'a mit le pied à l'étrier J'ai pas oublié, Philo et Prod m'ont permis de briller Y'a trop d'rimes dans ma destinée Trop d'souvenirs à Cergy dans ma destinée Trop d'amour pour le rap dans ma destinée Et c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même
Octobre 93 souvenirs ravageurs, Pourquoi, j'baise les huissiers, les policiers, les déménageurs. C'était l'enfer, expulsé par des tocards, J'venais des cours et j'ai vu nos affaires sur les trottoirs Trop tard, une femme et quatre enfants jetés à la rue, Le cinquième a craché sa haine à la France, il est en garde à vue, Comment s'en remettre ? De la bouffe, des habits, la vie d'une famille balancée par la fenêtre, Y'a peu de fric dans ma destinée, Trop de haine anti-flics dans ma destinée, De rancunes, d'amertumes dans ma destinée Et c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même, c'est ça même
Le 30 mai 2000 Inès a vu le jour C'est ma nièce, mon amour, j'suis en liesse quand ses bras m'entourent Au delà