Quand je jouais de la guitare Par plaisir ou par désespoir Rue Dufour et Rue Vaugirard, J´arrêtais vers onze heures du soir. Je fouillais mes carnets d´adresses Pour trouver deux sous de tendresse, Des amours que le petit jour emportait sans cesse. J´ignorais ce qu´était ma vie, J´ignorais, mais j´avais envie De chanter pour être moins triste et moins seul aussi. Puis un soir, pour m´encourager, Un passant, surgi du passé, M´avait dit des mots qui depuis ne m´ont plus quitté.
Quand je jouais de la guitare, Avenue de l´Observatoire, J´ignorais que dans ton regard Le bonheur était provisoire. J´écrivais des chansons d´amour Et chacun s´asseyait autour. Des sourires étaient ma récompense et tu souris toujours. J´ignorais ce qu´était ta vie, J´ignorais, mais j´avais envie De chanter pour que tout soit bien quand le ciel est gris. Tout autour dans nos univers Le printemps virait à l´hiver, Et les jours du calendrier passaient à l´envers.
Puis j´ai joué de la guitare Sur ton cœur et loin des regards. Tout le reste était dérisoire, Le présent perdait la mémoire. Je vivais mes chansons d´amour, J´avais peur de te perdre un jour, Et j´aimais les bruits de l´école en bas dans ta cour. J´ignorais si c´était ma vie, J´ignorais, mais j´avais envie De continuer mon chemin vers le paradis. Je respirais tout doucement, J´avais peur d´éveiller le temps Qui dormait dans nos souvenirs, et j´étais content.
J´ignorais si c´était ma vie, J´ignorais, mais j´avais envie De continuer mon chemin vers le paradis. Je respirais tout doucement, J´avais peur d´éveiller ce temps: Qui dormait dans nos souvenirs, et j´étais content. Je rêvais de m´en souvenir depuis si longtemps.
Quand je jouais de la guitare Pour te plaire ou pour t´émouvoir En hommage au passant d´un soir, J´écrivais pour l´amour de l´art. J´ignorais que c´était ma vie, J´ignorais, mais j´avais envie De chanter pour que tu sois fière de m´avoir choisi.