Bruxelles by night (V. Piankov)(in "Compilation 2004")
Il est tard mon ami, Je m'en vais dans l'oubli De la vile qui s'ennuit. Les restaus qui se ferment, Les bistrots ont des cernes Même des gares se lassent. Les taxis qui s'entassent Pr-s de laBourse hélas C'est morbide dans la nuit Se dispuent un dernier des clients du Falstaff
Et si toute cette connerie Qui se passe dans la nit On appelle la vie Tous ces gens qui se cachent se détestent
Je regrette, je comprends, J'ai pitié Mais je refuse que l'on sache.
Il y en a d'autres qui volent, Qui se saoulent et séengueulent Qui se bagarrent et se tuent Qui n'ont pas de maison De temps en temps la prison Mais toujours dans l'impasse Ils n'attendent plus rien, Leur destin leur convient D'être seuls et perdus, Ils finissent toujours mal Ils finbissent, ils s'effacent.
Et si toute cette folie Ou plutôt cette tuerie On appelle le vie Regardez tous ces gens Sans abri sans argent Leur faiblesse, leur erreur Leur paraissent
Je regrette, je condamne, je refuse Et pourtant je pleure leur solitude.
Il y a tant de gens
Il y a tant de façons, De manoières, de maison D'être aimé, de vivre
Et si toute cette connerie, ou plutôt cette tricherie On appelle la vie. Regardez tous ces gens attirés par l'argent Comme les mouches par la merde.
Je regrette je refuse je condamne Et je hais, et j'emmerde