Sommeillant, je vois la nuit Des crimes lourds où l’on saigne Pauvre moi, pauvre de moi, L’outre est plaigne à craquer Au matin comme il est âcre Le goût du vin maudit va, dépensé tout mon crédit Car j’aurai soif aujourd’hui
Rien ne va, plus rien ne va Pour vivre comme un homme, un homme droit Plus rien ne va Pour vivre comme un homme droit
Dans tous le cabarets sans fond Où je m’enterre chaque nuit Je suis l’empereur des bouffons Le frère de n’importe qui Je vais vomir mon repentir Au pied des tabernacles Mais comment prier dans la fumée De l’encens des diacres
Et comme un vieux loup dans les bois En fuyant le pire Je suis resté tout seul avec moi Près des montagnes où l’on respire C’est là, que je voulais trouver Un air nouveau sur un sommet plus haut... Mais, Qui reconnaît de loin Un sapin d’un autre sapin?
Rien ne va, plus rien ne va Pour vivre comme un homme, un homme droit Plus rien ne va Pour vivre comme un homme droit
Loin de tout manège je suis ma vie En laissant ma trace dans la neige Pour qu’ll me retrouve l’ami qui me suit Loin de tout cortège Ah, venez, levez-vous, venez par ici devant et derrière Nous n’avons que faux amis, Faux amours, faux frères
Vois-tu les sorcières ici ou là Dans la forêt qui bouge Vois-tu le bourreau tout là-bas Avec son habit rouge Plus rien ne va ici déjà Sur nos chemins de terre Mais j’ai bien peur que l’au-delà Ressemble à un enfer
Rien ne va, plus rien ne va Pour vivre comme un homme, un homme droit Plus rien ne va Pour vivre comme un homme droit