Альфре́д Дре́йфус ( 9 октября 1859, Мюлуз, Эльзас — 12 июля 1935, Париж) — французский офицер, герой знаменитого процесса (дело Дрейфуса), имевшего громадное политическое значение. Учился в Париже в Военной и Высшей Политехнической школе; служил в артиллерии и дослужился до чина капитана; в 1893 г. был причислен к Генеральному штабу. В 1894 в Генштабе обнаружился документ с перечнем секретных бумаг, переданных германскому атташе в Париже. В написании записки был обвинён Дрейфус ; в 1894 суд приговорил его к пожизненному заключению, и капитан был публично разжалован и отправлен в тюрьму во французской Гвиане на Чёртов остров. Вины он не признал. Вскоре у многих возникли сомнения в неопровержимости улик; были названы другие подозреваемые. В 1895 дело начали пересматривать. В 1898 в поддержку Дрейфуса выступил Эмиль Золя; но сам заключённый ничего об этом не знал до 1899 года, когда дело стали слушать в кассационном суде. Приговор его был сокращён до 10 лет, а в 1900 президент Эмиль Лубе его помиловал, и Дрейфус вышел на свободу. В 1906 суд совершенно оправдал Дрейфуса, он был восстановлен на службе и награждён орденом Почётного легиона, но вскоре, из-за проблем со здоровьем, приобретённых в заключении, вышел в отставку. Умер в 1935 и был похоронен с национальными почестям
Je suis un peu ton fils Et je retrouve en moi Ta foi dans la justice Et ta force au combat
Dans ton honneur déchu Malgré ta peine immense Tu n'as jamais perdu Ton amour pour la France
Et s'il ne reste qu'un murmure Pour te défendre Par-delà tous les murs Il faut l'entendre
Je suis un peu ce frère Qui remue les montagnes Lorsque tu désespères Dans ton île en Guyane
Et je souffre avec toi Des fers que l'on t'a mis Pour écraser ton âme Et pour briser ta vie
Mais pourquoi fallait-il Pour t'envoyer au Diable Te prendre dans les fils De ce piège effroyable?
J'ai vu souvent mon père S'assombrir tout à coup Quand j'évoquais "L'Affaire Comme on disait chez nous
Et j'ai vécu longtemps Sans rompre ce silence Comme un secret pesant Parfois sur la conscience
J'imaginais comment Des hommes étaient capables D'arrêter l'innocent Pour en faire un coupable
Il était Alsacien, Français, juif, capitaine, Vivant parmi les siens À Paris dix-septième
Quand un matin d'octobre On l'accuse, on l'emmène Vers douze ans de méprise Et d'opprobre et de haine
Traité plus bas qu'un chien, Laissé dans l'ignorance De tous ceux qui sans fin Luttaient pour sa défense
Courageux, opiniâtres, Jouant parfois leur vie Sur un coup de théâtre En s'exposant pour lui
Je suis un peu son fils Et c'est moi que l'on traîne Au Palais d'injustice En l'écoutant à peine
Et quand Paris s'enflamme Alors qu'on l'injurie, Le coupable pavane À quatre pas d'ici...
Lucie... Mon corps est à genoux Mais mon âme est debout Un jour je reviendrai Vers la terre de France Crier mon innocence Et retrouver la paix
Ici... Je n'ai plus rien de toi Et j'ai peur quelquefois Que ma raison s'égare Si je perds la mémoire Si j'oublie qui je suis Qui pourra dire alors À ceux qui m'aiment encore Que je n'ai pas trahi Que j'ai toujours porté L'amour de mon pays Bien plus haut que ma vie Bien plus haut que la vie...
C'était il y a cent ans Dreyfus est mort depuis Mais je porte en chantant Tout l'espoir de sa vie
Pour la mémoire des jours Puisqu'en son paradis On sait depuis toujours Qu'il n'a jamais trahi