Elle marche, lente, comme à contre temps Subit son corps tous ses mouvements Elle regarde dehors pour voir s`il fait beau temps Du fauteuil au divan, Du fauteuil au divan...
Plus personne dont il faut prendre soin, Plus q`une seule tasse à sortir le matin. Pour elle rien n’est vraiment tout à fait comme avant... Du fauteuil au divan, Du fauteuil au divan...
L`oubli... L`oubli comme une impasse Sur les gestes qui blessent, L`oubli comme elle déplace Son passé, sa tristesse, L`oubli est en surface, Ce que nous fait souffrir. Mais c`est à l`intérieur Ce qui la fait tenir.
Elle est encore si belle à l`instant, Dans ses cheveux noirs pas un cheveux blanc. Elle acceptait son sort, sa mémoire qui fout le camp Du passé au présent, Du passé...
Je parle avec elle de tout, de rien, De son enfance, ça... ça elle s’en souvient. Mais du bouquet de roses que je viens d`apporter Restera le parfum, mais l`image envolée.
L`oubli... L`oubli comme une impasse Sur les gestes qui blessent, L`oubli comme elle déplace Son passé, sa tristesse. L`oubli est en surface, Ce que nous fait souffrir, Mais c`est à l`intérieur Ce qui la fait tenir.
L’oubli crève son coeur Pour qu’il n’en reste rien. L’oubli comme un sauveur, C’est un mal pour un bien. L’oubli est un espace, Que personne ne comprend, Mais pour elle c’est la place Qu’enfin son âme reprend...