Mon cœur s’ouvre à ta voix comme s’ouvrent les fluers Aux baisers de l’aurore ! Mais, ô mon bienaimé, pour mieux sécher mes pleurs, Que ta voix parle encore ! Dismoi qu’a Dalila tu reviens pour jamais ; Redis à ma tendresse Les serments d’autrefois, ces serments que j’aimais !... Ah ! réponds à ma tendresse, Versemoi, versemoi l’ivresse ! Réponds à ma tendresse, réponds à ma tendresse, Ah ! versemoi, versemoi l’ivresse !
S a m s o n : Dalila, Dalila, je t'aime!
D a l i l a : Ainsi qu’on voit des blés les épis onduler Sous la brise légère, Ainsi frémit mon cœur, prêt à se consoler, À ta voix qui m’est chère ! La flèche est moins rapide à porter le trépas, Que ne l’est ton amante à voler dans tes bras, à voler dans tes bras ! Ah ! réponds à ma tendresse, Versemoi, versemoi l’ivresse ! Réponds à ma tendresse, réponds à ma tendresse, Ah ! versemoi, versemoi l’ivresse !