Une grande maison vide, le ciel autour et le vent qui s’engouffre dans ton absence de plomb, c’est la vie qui s’est enfuie. Sur tous ces chemins qui mènent à ta Rome, c’est la vie qu’est repartie, c’est tout qui s’efface, tout qui se gomme. T’as voulue partir ailleurs vers un ailleurs meilleur, mais il y a tellement d’espace ici quand t’es plus là, qu’ailleurs c’est juste là chez moi, partout. Mais t’es partie ailleurs, dans ton ailleurs meilleurs, que tu me criais cent fois, un ailleurs meilleurs c’est partout, partout moi je n’suis pas. On voudrait tous être ailleurs, alors qu’il y en a tellement qui voudraient tout ce qu’on a, ou plutôt tout ce qu’on avait, qu’on n’avait pas été cherché ailleurs ce coup là, et que nulle part ailleurs on ne retrouvera. Envie de t’écrire, pas grand-chose à dire, pas envie d’être méchant, juste que tu saches que je suis encore vivant, et qu’un petit peu, pas vraiment, sans arrêt tous les jours, de temps en temps, tout le temps, un petit peu, beaucoup trop, sans arrêt sur la peau il y a comme un manque de toi. T’as voulu partir ailleurs et c’est où ailleurs ? Ailleurs ce n’est pas ici pour toi, tous tes ailleurs seront toujours meilleurs, que mes ailleurs a moi. Mais t’es partie ailleurs dans ton ailleurs meilleur que tu me criais cent fois, alors bienvenu ailleurs, bienvenu chez toi et puis casse toi ! Une grande maison vide, le ciel autour et le vent qui s’engouffre dans ton absence de plomb c’est la vie qui s’est enfuie, sur tous ces chemins qui mènent à ta Rome c’est la vie qu’est repartie, c’est tout qui s’efface, et tout qui se gomme.