Mon cœur s'ouvre à ta voix ("Самсон и Далила", Бизе)
Mon cœur s'ouvre à ta voix, comme s'ouvrent les fleurs aux baisers de l'aurore! Mais, ô mon bienaimé, pour mieux sécher mes pleurs, que ta voix parle encore! Dis-moi qu'à Dalila tu reviens pour jamais. Redis à ma tendresse les serments d'autrefois, ces serments que j'aimais! Ah! réponds à ma tendresse! Verse-moi, verse-moi l'ivresse!
Dalila! Dalila! Je t'aime!
Ainsi qu'on voit des blés les épis onduler sous la brise légère, ainsi frémit mon coeur, prêt à se consoler, à ta voix qui m'est chère! La flèche est moins rapide à porter le trépas, que ne l'est ton amante à voler dans tes bras! Ah! réponds à ma tendresse! Verse-moi, verse-moi l'ivresse!