Les p’tits bonheurs, les p’tits bonheurs C’est une chaine autour de son cou Avec un joli petit coeur Les p’tits bonheurs, les p’tits bonheurs Un portrait de lui sur le mur Une photo d’elle haute en couleur
Les p’tits bonheurs moi ça me fait peur Ils portent des p’tits noms étranges Mon chou, mon tarzan ou mon coeur Ca sent le Dimanche et la candeur Autour d’un déjeuner convenu La belle famille, la bonne humeur
Tous les matins à la même heure Un baiser sur le front avant de partir au labeur C’est des “je t’aime” sans grande valeur Des mots d’amour auto-cuiseurs Qu’on se dit comme on lit un prompteur Les p’tits bonheurs
Les p’tits bonheurs, les p’tits bonheurs Ils partent à Venise, aux Seychelles S’imaginent que leur vie est belle Elle le papouille, il la caline A l’ombre des grands parasols On se trempe les pieds dans la piscine
Des belles photos qui les rassurent Souvenirs sur camescope Pour les jours où ce sera plus dur
L’amour n’est plus enfant de bohème Il a troqué sa folie contre une paire de chaussettes en laine Les p’tits bonheurs, ces grands malheurs Des paradis artificiels plus on y goûte plus on en meurt Plus on en meurt, plus on en meurt, plus on en meurt