[Pont] Décidément, les hurlements ne suffisent plus Certainement, c'est nos idées qu'on brûle Évidemment, ils aimeraient qu'on s'entre-tue Finalement, ils ne seront pas déçus Si seulement, nos plaies pouvaient être entendues Et nos déchirements, apaisés d'un salut C'est fièrement que je porte nos blessures Suffisamment nombreuses pour en faire ma lutte
[Couplet 1] Même si glissante est la pente, j'rapperai autant qu'ils nous mentent Avec la rancœur dominante et mon côté militant Face aux Goliaths dirigeants, les politicards délinquants Notre actuel président, aussi inconscient qu’arrogant Ces pantins du gouvernement, de la gauche droite ou du centre Sans aucune différence puisque les pourris se ressemblent Patronat et l'argent qu'ils détournent impunément Les bénéfices, les dividendes qu'ils se partagent évidemment L'économie et son bilan, cette logique du rendement Les parachutes dorés quand s'écroule le monde de la finance Contre l'ordre trop oppressant du procureur aux agents De police en passant par tous ces cowboys du dimanche Les élites, soit disant, intellectuelles qu'en apparence Et donneur de leçon sans licence, débilité par excellence Face aux rackettes à outrance, de notre cher pays de France TVA, redevance, impôts si tu as de la chance La bourgeoisie insolente, inégalités grandissantes Le racisme lui augmente, l'extrême droite rempli ses rangs Le constat est alarmant, pourtant ici rien d'dérangeant Tant qu'on a de quoi se consoler en consommant d'plus en plus grand Face à la routine incessante, métro, boulot, autant de chose qui pousse à l'isolement Dans nos quotidiens au tourment Contre l'offre et la demande, des business, de l'armement Maintenir le sous-développement est le meilleur rendement Étrange coïncidence, on se délocalise entre temps Suicide et licenciement font de nombreux prétendants Tout s’achète et tout se vend, on se donne et on se prend La fin du monde a de l'avance, le diable mène la danse Utopie, inconscience, la morale a peu d'importance Avec deux trois billets de banque, les principes foutent le camp Me demander ce que j'en pense, je risquerais certainement D'être vulgaire assurément car je ne sais pas dire merde poliment
[Refrain : x2] Comment te sens-tu ? Tellement mal Mal pourquoi ? J'me sens usé Pardonneras-tu ? Je ne crois pas Comment ça ? Plutôt crever
[Pont] Décidément, les hurlements ne suffisent plus Certainement, c'est nos idées qu'on brûle Évidemment, ils aimeraient qu'on s'entre-tue Finalement, ils ne seront pas déçus Si seulement, nos plaies pouvaient être entendues Et nos déchirements, apaisés d'un salut C'est fièrement que je porte nos blessures Suffisamment nombreuses pour en faire ma lutte
[Couplet 2] Je crois que d'un cerveau, il nous manque Car en désaccord trop souvent Au lieu d'être outré violemment, on acquiesce gentiment Contre les médias qui font l'audience, avec la peur à tous les temps Ce qui est étrange nous dérange, et les étrangers bien avant Contre tous ceux qui nous vendent du rêve quand il faut de la viande En faisant croire à nos enfants que s'foutre à poil est la tendance Contre le sexe omniprésent, la pudeur en décadence Ta fille n'a même pas 8 ans, le string lui va d'jà comme un gant Contre l'excès, l'accoutumance, à l'alcool, au shit, à la blanche Qu'on trouve plus facilement qu'un emploi honnêtement Y a de quoi se poser des questions non ? Où sont passés leurs bien-pensants Vos règles ne sont-elles que du vent ? Qui de nous est l'plus tolérant ? T'es barbu donc t'es taliban T'es noir toi, reste sur le banc T'es juif, riche surement T'es blanc, un raciste forcément Cliché sur cliché, autant de réflexions humiliantes On encaissera jusqu'à quand, jusqu'à ce que coule le sang ? Lucide ou pas : souvent j'me demande : suis-je un sujet d'une expérience ? Quand j'additionne et recense le nombre de choses qu'on me plante Cette vérité te dérange, mais c'est bien ce qui t'attend Soit debout, soit sur le ventre, mais faut choisir à un moment
[Refrain : x4] Comment te sens-tu ? Tellement mal Mal pourquoi ? J'me sens usé Pardonneras-tu ? Je ne crois pas Comment ça ? Plutôt crever