Les enfants oubliés trainent dans les rues Sans but et au hasard Ils ont froid, ils ont faim, ils sont presque nus Et leurs yeux sont remplis de brouillard
Comme une volée de pauvres moineaux Ils ont pour rêver le bord des ruisseaux Recroquevillés sous le vent d'hiver Dans leur pull-over de laine mitée
Les enfants oubliés ont pour seuls parents Que les bruits des grands boulevards Dans le creux de leurs mains Ils tendent aux passants Des objets dérobes aux bazars
Ils sont pour s'aimer d'un naïf amour La fragilité des mots de velours Ils ont pour palais tout un univers Dans les courants d'air des vastes cités
Les enfants oubliés trainent dans les rues Tout comme des petits vieux Ils ont froid, ils ont faim, ils sont presque nus Mais ce sont les enfants de Dieu