Dans l'marbre de tes cabinets Au saint des saints de ton palais Pose sur ta cuvette en or C'que tu fais n'sent pas plus mauvais Que ce que chacun de nous fait Quand il s'assoit pour pousser fort Derriere une porte bien fermee Ou bien sous un arbre dehors Ca parait bizarre mais c'est vrai Ta merde ne sent que la merde Et dans tes veines quoi qu'on en pense Ce qui coule ce n'est que du sang Du sang banal sans difference Avec celui en moi coulant Du sang d'homme tout simplement Qui coagule normalement Et qui charrie dans son serum Des globules rouges des globules blancs Ca parait bizarre et pourtant Ton sang n'est sans doute que du sang
Quand tu t'approches de ta maitresse Ou de ta femme on n'sait jamais J'te vois plutot avec un fouet En train de lui blesser les fesses Mais si ca s'trouve tu la caresses
En faisant attention a elle En lui disant des mots d'amour Et tu les penses peut-etre bien Aussi bizarre que ca paraisse Il se peut qu'elle te trouve humain !
Mais dans ton cerveau qu'est-ce qu'il y a Qui t'fais bruler l'Nicaragua Ton pays qui n'veut plus de toi ? Etait-ce en germe sous ton crane On n'l'a pas vu a ta naissance Et ca n'a eclos que plus tard Lorsque tu as eu la puissance Ou alors est-ce le pouvoir Qui transforme ceux qui le possedent Et qui rend fous ceux qui le perdent ? 100.000 personnes sous les avions Ton propre peuple sous le napalm Pour continuer a dominer Des cadavres et des militaires Les autres ont du se refugier De l'autre cote de la frontiere Dans des camps ou la maladie Les fait mourir comme des mouches Tandis que toi dans ton grand lit Pour t'endormir quand tu te couches Tu comptes les morts Somoza !