J´étais encore un enfant, quand on s´est rencontrés, J´ai mis mon adolescence à comprendre combien je t´aimais, Le jour où je t´ai roulé ma première galoche, Tu m´as tapé dans l´œil avant que je t´aie dans la poche Depuis ma vie se résume à une course-poursuite, Chaque fois que je tente de t´effleurer, dis-moi pourquoi tu prends la fuite? Avec toi, ça va, ça vient, sans toi je suis un vaurien En avoir pour son toi, j´aimerais tant, d´ailleurs le temps c´est du toi Du chagrin, j´en ai gros sur la patate, J´suis accro de toi sauf quand tu craques J´ai les bourses qui se rétractent Ta courbe croissante m´enchante, Mais ta chute de reins me donne des vertiges et des crampes
T´es la personne la plus ouverte, tu connais pas de frontières Tu parles toutes les langues et sans briser les barrières Snob! La pauvreté te fait horreur Je t´offrirai tous les parfums toi qui n´as pas d´odeur Tu ne fais pas le bonheur, procure du plaisir, Et plus je te désire et plus tu me fais courir J´te tire mon chapeau et tu m´en fais baver des ronds d´pièces Je t´aime autant que je te déteste
T´es fraiche et bien roulée, pépètes, Tout le monde te court après et j´arrive toujours le dernier Tu m´fais tourner la tête! Arrête de jouer à cache-cache ou je finirai par te coffrer {x2}
Arrête! J´suis franc, j´en veux pas qu´à ton écu, poupée, Quand arriveras-tu à te poser? Ne me quitte pas, il est, paraît-il, des placements fertiles Donnant plus de blé qu´un meilleur avril Je ferai un domaine où tu seras reine, où tu seras loi, Et même si ce domaine existe déjà Tellement imprévisible, soudain invisible, D´autres t´ont prise pour cible Reviens dans mes bras, pour toi je serai crédible Au bal je t´ai invitée à ma table, Tu m´as snobé et t´es partie danser avec un notable Pendant que je m´faisais biaiser, D´autres avant moi avaient déjà appris à te léser Au début j´étais rongé par la jalousie et puis J´ai bien vite compris que tu ne ferais jamais le bonheur d´autrui Toutes tes formes font rêver mais dans le fond, y a rien
Impalpable, liquide, tu fonds dans leurs mains À peine qu´ils t´ont, tu lorgnes déjà sur les voisins Tu les rends possessifs, jaloux, radins et mesquins. T´es partie à la conquête du monde entier, Et le monde entier a succombé à tes charmes de papier Aujourd´hui le monde entier est à tes pieds Et t´es plus que jamais malheureuse comme les blés
T´étais fraîche et bien roulée, pépètes, Maintenant t´es fade et fardée Tu donnes le bras à des riches, pépètes, Mais t´es malheureuse comme les blés. T´étais fraîche et bien roulée, pépètes, Maintenant t´es fade et fardée T´as eu tous les hommes à tes pieds, pépètes, Mais le seul amant qui t´a manqué, c´est la liberté.