il y a des fantômes dans ma ville que dérange les cris d'enfants qui trouvent le temps inutile si on le passe en s'amusant ils ont vue sur mon jardin et ils ont l'écho du son des barbecues, des copains si on sort l'accordéon
ô fantôme des villes nouvelles et de tes quartiers sans âme de tes centres commerciaux sans ciel de tes faux plafonds infâmes
je m'enfuie pour une vie nouvelle ou les marmots ne seront plus le prétexte d'une ribambelle d'idées loufoques et corrompues et si tu pries gentiment tu nous juges et c'est méchant toi qui nous avais appris pourtant à ne pas perdre de temps
ô fantôme des idées grattes ciel ou doux rêveur dépassé tu voyais la grande citadelle le paradis dans les cités
Pierre ô pierre, je ne jette pas la pierre je constate le gâchis de petites maisons pas centenaires recouvertes de crépi on fait du neuf avec du neuf ni une ni deux le neuf est vieux de ta loi qui marchande et qui bluffe nos âmes d' imbécile heureux
ô fantôme des quartiers résidentiels que n'as tu pas profité tu vis la vie, de moins en moins belle quant tout te pendais au nez
pardonne-moi, ne prend pas tout cela comme une attaque trop sévère tu es un fantôme au cur qui bat bien plus vivant que deux frères
eux qui ont tout dévoré tes premières idées tes dernières sans jamais avoir su estimer tout ce qu'il aurais pu t offert
ô fantôme des bourgs artificiel ils ne t'ont jamais dit merci ils t'ont laissé te brûler les ailes ils s'en mordront les doigts aussi
ô fantômes des villes nouvelles on se recroisera surement dans ma vie bientôt devenue belle près de mon village des vents