Emile me fait peur, Je le sens... Je le sens s’éloigner, dériver... Mon mari dirait drifting... Drifting away... Il est devenu si agressif, si absent, Si indifferent à tout... Drifting... Drifting away... Drifting away...
Baudelaire a tué son sourire Et Poe a détourné sa flamme! Verlaine a perverti sa vie et pire Rimbaud a corrompu son âme! Rimbaud a corrompu son âme Et Lautréamont l’a séduit Il erre à travers un jardin en flammes La poésie hante ses nuits. Il s’éloigne, se replie, il s’efface, Il devient froid, se couvre la face. Il se détourne de tout, il se détourne de moi Il ne voit plus rien, surtout pas mes émois... Je le vois qui sombre, moi qui l’ai adoré Moi qui l’ai vénéré, moi qu’il a vénérée, Il se noie, mon fils se noie! Mon fils Emile se noie!
Émile vieux: Il glisse vers la mélancolie Il se libère de votre emprise, Il est trop tard, pauvre maman, trop tard, Trop tard, le poète se grise! Il tarde à trouver le sommeil Il boit, son coeur est en lambeaux. Ses nuits sont hantées par d’étranges merveilles Elles sont consacrées à Rimbaud! Il s’éloigne, se replie, il s’efface, Il devient froid, se couvre la face, Il se détourne de tout, il se détourne des lois, Il ne voit plus rien,
Émile vieux, Émilie Hudon: Surtout pas mes émois. Surtout pas vos émois.
Émilie Hudon: Je le vois qui sombre, moi qui l’ai adoré, Moi qui l’ai vénéré, moi qu’il a vénérée, Il se noie, mon fils se noie, Mon fils Emile se noie
Émile vieux: Baudlaire a tué son sourire Et Poe a détourné sa flamme
Émilie Hudon: Verlaine a perverti sa vie
Émile vieux, Émilie Hudon: Rimbaud a corrompu son âme.