J'voudrais Pas Qu'on S'abîme (1980) / Fait Beau Chez Toi
Lumière inachevée sur nos mains presque jointes Ici la fin du monde s’est posée y a longtemps Et les ombres humaines en deviennent étranges À nos visages entremèlés Symphonie des enfants qui parlent leur langage Et se disent je t’aime sans qu’on n’en sache rien Pirogues fatiguées que troublent les embruns Quand la marée s’éveille aux heures de fin du jour
J’voudrais pas qu’on se quitte j’voudrais pas qu’on s’abime J’existerais sans moi si j’existais sans l’autre Et l’autre c’est toi J’voudrais qu’on se sourie à chaque anniversaire Et qu’on s’appelle encore même du bout de la terre La terre Comme ça pour rien
Février souviens toi c’était le bout du monde Le temps à sa fenêtre nous regardait passer Que faisais tu avant tu l’avais oublié Et j’oubliais aussi qu’on m’attendait ailleurs
J’voudrais pas qu’on se quitte j’voudrais pas qu’on s’abime J’existerais sans moi si j’existais sans l’autre Et l’autre c’est toi J’voudrais qu’on se sourie à chaque anniversaire Et qu’on s’appelle encore même du bout de la terre La terre Comme ça Je voudrais dans cent ans qu’on aie peur de se perdre Et qu’on soit orphelin si l’autre a de la peine Des larmes des pleurs Qu’on puisse tout quitter pour tout pouvoir refaire Et qu’on s’offre des fleurs sans raison pour le faire Le faire Comme ça pour rien