Nous sommes tous dressés face a l'océan sombre Citadelle battue par les flots en furie Accoudés aux créneaux, nos regards scrutant l'ombre Et prêts a foudroyer nos premiers ennemis Nous sommes les vigies des confins oubliés Les guetteurs solitaires au haut des remparts Avec pour compagnie nos armes bien aimées Et l'écho des ressacs à la tombée du soir
Nous serons les premiers A faire sonner le tocsin Nous serons les derniers Toujours debout, le glaive en main Nous sommes l'avant poste d'un monde qui meurt Ultimes sentinelles loin de vos cités Dont nous hissons pourtant chaque jour les couleurs Et que nous défendrons a un contre une armée
Chacun depuis sa tour a bien vu l'horizon Se couvrir peu à peu de nuées inquiétantes Certains ont déjà mis la main sur leur clairon D’autres ont préféré caresser leur détente Et monte dans nos cœurs la virile impatience Des langues d'incendie qui embrasent les cieux De l’appel du canon et du fracas des lances Et nous aurons l'honneur de commander le feu
Car ce vent qui se lève C'est l'immense vent de la guerre Des grands combats sans trêve Qui retourneront mers et terres Nous sommes l'avant-garde des mondes en flammes Les gardiens isolés des antiques murailles Et sonneront nos cors au milieu du vacarme Et frapperont nos fers dans l'ultime bataille