Comme le fruit tombé sans avoir pu mûrir La faute à l’homme, la faute au vent Comme l’homme qui sait en se voyant mourir Qu’il n’aura plus jamais de temps
Un jour de plus; il aurait pu chanter Faute au destin, faute à la chance Faute à ses cordes qui s’étaient cassées Son chant s’appellera silence
Il peut toujours le commencer Nul ne viendra jamais danser
Nul ne le reprendra en choeur Il n’aura jamais rien fini À part cette blessure au coeur Et cette vie
Pourquoi. Je voudrais savoir pourquoi... Pourquoi? Elle vient trop tôt la fin du bal C’est les oiseaux, jamais les balles Qu’on arrêté en plein vol
Comme ces disputes commencées le soir Faute à la nuit, faute à l’alcool Et dont il ne restera rien plus tard Que quelques mégots sur le sol
Il aurait tant voulu frapper pourtant Faute au couteau, faute à la peur Il n’aura fait aucun combat au sang Juste le temps d’un peu de sueur
Lui qui aurait voulu tout savoir Il n’aura même pas pu tout voir
Lui qui avait l’amour au corps Pour la seule qu’il aurait gardée Il a rendu sa barque au port Sans l’embrasser, sans la toucher, juste y penser, jusquà la mort
Pourquoi. Je voudrais savoir pourquoi... Pourquoi? Elle vient trop tôt la fin du bal C’est les oiseaux, jamais les balles Qu’on arrêté en plein vol
Il écrivait comme on se sort d’un piège Faute au soleil, faute aux tourments Mais comme il prenait pour papier la neige Ses idées fondaient au printemps
Et quand la neige recouvrait sa page Faute aux frimas, faute à l’hiver Au lieu d’écrire, il essayait, courage D’attraper les flocons en l’air
De l’évadé qui n’aura pas Atteint... son but
Mais aujourd’hui, il est trop tard Il n’aura pas pris le départ Et son souvenir ne sera Que la chanson d’avant la lutte
Pourquoi j’voudrais savoir pourquoi... Pourquoi? Elle vient trop tôt la fin du bal C’est les oiseaux, jamais les balles Qu’on arrêté en plein vol