Je mourrai pour qu'un ange Me ranime au-delà D'une réalité où mon corps affamé se bat, Je ne veux pas ce vaisseau, Ces chairs, ce ventre, ces bras Sinon pour plonger dans un espace Où je ne suis pas
Et noyer, Noyer l'océan qui boit Mon sang, ma voix
Légère et floue, Je dîne De tulipes et d'eau pâle. Le blanc immaculé de ma chambre Vomit ses étoiles. Je plane au-dessus des vagues, Qui chassent mes repas... Je vole et reviens d'un monde Où la vie ne joue pas... Je me noie, noie Et vide mon corps malgré moi, Mon sang, ma voix.
Je me noie, Je me vois, Je perçois, L'ange est là.
Il souffle sur mes blessures, Le secret oublié, L'homme est seul à croire Que la mort est sa liberté... Et noie, Broie Son âme désespérée... Toi, De toi, Vois-tu vraiment la Beauté Ton être en soi... Toi...